Практикум по развитию письменной речи для студентов, изучающих французский язык, страница 7

Pauvre petit Boris !

Quant à Boniface, le plus jeune des trois petits cochons, il était parti en chantonnant. Il mangea son petit pain de bon appétit, et rencontra en chemin un maçon aux cheveux blonds, la casquette en arrière, qui transportait des briques bien empilées dans une brouette.

— Bonjour monsieur, je m'appelle Boniface, et je voudrais me construire une maison. Voudriez-vous me donner des briques, s'il vous plaît ?

— Tiens, Boniface, prends ce qu'il te faut, et bon courage !

Boniface remercie le gentil maçon , puis se met à l'ouvrage.

Il commence par réfléchir, et prend des mesures pour que la maison soit bien carrée. Avec son fil à plomb, il vérifie que les murs sont tout droits ; il aligne les briques les unes au-dessus des autres bien soigneusement, et les fait tenir grâce à du ciment. Il laisse une ouverture pour la fenêtre et pose une porte à deux battants.

— Comme ma petite maison est agréable, et qu'il y fait chaud ! pense Boniface, je me demande ce que maman dira quand elle la verra. Elle va me faire des compliments ! Quant à ce grand méchant loup, si vraiment il existe, il n'osera jamais entrer ici. Je vais passer des vacances merveilleuses !

Boniface est très content de lui, il chante de joie. Il ferme la porte à double tour et se prépare à dormir.

Quand tout à coup, il entend frapper à la porte.

— Toc, toc, toc, ouvre-moi la porte, petit cochon, dit le loup.

— Je n'ouvre pas ma porte à des inconnus, répond Boniface.

— Tant pis, si tu n'ouvres pas, j'entrerai quand même !

Alors le loup, furieux, tout en grognant, tout en soufflant, prend son élan et pan... se casse le nez et va retomber en arrière, les quatre fers en l'air.

— Cette fois, se dit le loup en se relevant péniblement, ça ne va pas être si facile. Changeons de tactique.

Il prend une voix toute sucrée, toute mielleuse :

— Bonsoir, petit cochon, je suis ton plus proche voisin et je voudrais t'indiquer les jolis endroits de la région. Il y a tout en haut de la colline, près de la ferme du vieux Martin un magnifique champ de navets. Demain matin je viendrai te chercher et je t'y conduirai. Soit prêt à six heures.      

— C'est entendu, répond Boniface, le plus coquin des petits cochons, je vous attends ici demain à six heures.

Le lendemain matin, Boniface se lève à cinq heures, et court jusqu'au champ du père Martin. Il ramasse un plein panier de beaux navets bien tendres, rentre chez lui au grand galop et ferme sa porte à double tour.

A six heures, le loup arrive et frappe à sa porte :

— Allons mon cher petit ami, en route !

— je suis désolé, monsieur le Loup, mais je me suis levé à cinq heures ce matin ; j'ai ramassé des navets, je les ai fait cuire, et maintenant je me régale, grâce à vous. Merci !

— Cela ne fait rien, dit le loup. J'ai une idée. Écoute bien :

Tu ne sais pas ce qu'il y a dans le verger du père Lucas ? Il y a de superbes pommes rouges, dit le loup. Si tu es prêt demain matin à cinq heures, nous irons ensemble.

— C'est entendu, répond Boniface, le plus coquin des petits cochons, je vous attends ici demain à cinq heures.

Le lendemain matin, Boniface se lève à quatre heures. Vite, il court au verger du père Lucas, grimpe sur le plus beau des pommiers, et commence sa cueillette. Mais que voit-il ? C'est le loup qui tourne en rond, impatient, autour de l'arbre.

— Bonjour, petit cochon, descends donc de ton perchoir.

— Mais non, monsieur le Loup, il me reste encore des pommes à cueillir. Je vous les lancerai, et vous les attraperez.

Et Boniface les lance si loin, si loin, que le loup est forcé de courir pour les rattraper. Et vite, vite, pendant ce temps le petit cochon descend du pommier et revient au galop vers sa maison où il s'enferme à double tour, tout essoufflé.

Mais le grand méchant loup a de la suite dans les idées, et dans l'après-midi, il retourne chez Boniface.